vendredi 28 décembre 2018

Douze mois

Une fin d'année douce, certes, mais tout en gris... Brouillards, pluies, grands vents : rien qui ne m'attire plus au jardin. Par intermittence, je ratisse les feuilles sur le nouveau gazon, nettoie encore ce qui n'a pas été fait. Je m'active, mais le coeur n'y est pas. J'aspire, je crois, à la pause hivernale, sans avoir la chance de la couverture blanche qui embellit tout!

Alors, pour terminer 2018, une petite rétrospective, mois par mois!

Janvier
Premières couleurs de l'Euphorbe


Février
La cohorte des perce-neige


Mars
Les crocus, enfin


Avril
Le jardin prend son envol


Mai
La glycine, et le rosier Hansa, plein de promesses


Juillet
Les roses enfin!


Août
Caliente! 


Septembre
Les pavots qui renaissent une fois le bambou arraché : la bonne surprise!


Octobre
Les dernières heures du bassin condamné


Novembre
Les travaux de rénovation du gazon


Décembre
Une année fructifère : les oiseaux sont débordés!


Une année atypique, où le jardin a changé de visage... Il me plaît dans sa nouvelle forme très géométrique, mais je me réjouis qu'il prenne de la bouteille, il n'a pas eu le temps de s'installer, et il fait encore très "jardin de ville"!  Le printemps sera le bienvenu pour lui donner un peu de personnalité.

Bonne et heureuse année!

Que 2019 vous apporte le bonheur 
au jardin et ailleurs!


dimanche 23 décembre 2018

Fêtes!


Bonnes fêtes de  fin d'année à vous tous !



mardi 20 novembre 2018

Le petit hiver

Le petit hiver, ce sont les premières neiges, juste des giclées qui n'alourdissent pas encore les plantes et les arbres... C'est le joli côté du froid, tout en flocons virevoltant, avant un léger redoux, puis ensuite, dès janvier, les grands gels. Un scénario qui se répète depuis plusieurs années maintenant.

Il arrive tard, en cette année de grandes chaleurs, mais croyez-vous que je suis plus préparée que d'habitude ? J'ai joué les cigales et j'ai profité de belles balades dans les forêts rousses... 

Avant hier, pourtant, les fragiles étaient sous abri, presque toutes les feuilles étaient ramassées, et surtout j'avais coupé les asters qui avaient misérablement noirci sans m'offrir leurs plumets cotonneux que j'aime tant. Le jardin avait encore quelques belles couleurs et j'ai fait quelques photos ciblées...

La cour du nord a encore besoin de nettoyage et je n'ai pas fini de jouer du balai! L'Heptacodium a bien grandi - on aperçoit son feuillage pâle - et le Cotinus aussi dans sa belle robe orange. Tous les deux auront droit à une taille sérieuse au printemps... J'aime bien que le Malus du voisin leur fasse une toile de fond pourpre!


Le petit Piéris acheté en solde a bien repris au milieu des érables japonais dans le nouveau massif. J'ai constaté que les crocus plantés il y a moins d'un mois montrent déjà leurs petites pousses, sans doute bien encouragés par la couverture chaude des feuilles du chêne.


Deux roses encore du prolifique Cottage Rose qui malgré son jeune âge a fleuri toute la saison. Discret par sa taille, ce coloris frais attire pourtant le regard dans un massif des rosiers où tous n'ont pas la même santé! Une mouche a su en profiter - ai-je remarqué après la photo prise!


Du côté des fruits, les merles se régalent du Callicarpa, et après cinq ans, ce petit buisson donne enfin des branches magnifiquement chargées. Il pousse très "broussailleux" et je le taille assez sérieusement pour lui donner une jolie forme, mais des branches comme celle-là s'échappent toujours et permettent de bien jolis bouquets d'automne!


Enfin, lorsque je rentrai assez frigorifiée de mon tour de jardin, j'avisai sous le parapluie de feuilles rongées, la fleur de l'hellébore - la première est toujours un petit miracle.


Hier, au lever, le ciel était bien bas et il s'est obscurci encore jusqu'aux premiers flocons... 
Tout est maintenant paré de blanc, mais au début, ce n'était que du léger! La Malus Evereste (avec un e, comme l'ont voulu ses créateurs pour faire un jeu de mot entre le blanc et la longueur de sa floraison) laisse geler ses pommes trop dures pour qu'elles se fendent facilement sous le bec des oiseaux. 


Et pour la première fois, le Ruban de Bergère a réussi à fleurir juste à temps. Celui-ci m'a été donné par Geneviève, du Doub's Jardin, il y a fort longtemps, et c'est la première fois que je peux admirer ses épis! 


Enfin, la photo de charme, juste pour le plaisir , et parce que je m'en émerveille chaque année!


J'aime que mes dahlias aient les feuilles flétries par un léger gel avant de les rentrer pour l'hiver. Il va falloir attendre que la terre sèche... car c'est la neige qui règne maintenant sur le jardin, pour aujourd'hui et demain encore.

samedi 10 novembre 2018

Cinq roses en novembre

Les bulbes sont plantés, les nouveaux massifs sont presque prêts : encore quelques pensées à disperser de ci de là, afin d'éviter un sol nu trop attirant pour les félins du quartier... Le jardin subit la couverture des feuilles épaisses du chêne qui se secoue au gré des pluies et des bourrasques.
Toutes ne sont pas tombées, mais le plus gros est fait... j'aime leur texture qui me fait penser à un cuir fauve!


Je rentre les potées des petits arbres qui passeront l'hiver hors gel, dans la maison des plantes, et je vais conserver le Liseron de Mauritanie et pourquoi pas, un fuchsia. Ces essais d'hivernage ne sont pas souvent couronnées de succès, mais qui ne tente rien....

Et cinq rosiers fleurissent encore,  peu pressés de renoncer à parader, malgré lar petite taille des fleurs - et pour se faire pardonner peut-être de leur maigre floraison cette année!

Polka après son bouton orange a fleuri en jaune pâle pour terminer en rose abricot...


Pink Grootendorst est un peu dégingandé, mais je lui pardonne maintenant que je sais que les rosiers rugosa n'aiment pas tant que ça le calcaire...


Lilian Austin est bonne fille et si je n'ai pas eu de larges corolles cette année, ses petites fleurs n'ont pas manqué de charme.


Enfin, Abraham Darby, mon premier rosier anglais, a peu fleuri, mais il a fait deux nouvelles pousses bien vigoureuses!


Et toujours en fleurs, et encore avec des boutons, Emera, l'inoxydable, est  toujours bien présent!


Les roses de novembre subissent des nuits très fraîches, et cela leur donne du rose aux joues, leurs teintes en sont toutes ravivées.

Le chant du cygne, c'est vrai, mais que de charme encore!



dimanche 28 octobre 2018

Fin de la belle saison

Après quelque 25 jours secs, il a plu hier - en abondance! Un vrai jour de novembre... Mais auparavant, j'avais eu le temps de planter les bulbes, de mettre en place les hostas qui attendaient la fin des travaux et de tirer quelques photos...


Vous voyez le problème? Moi je ne vois que ça : le robot qui trône dans ma belle allée alors que j'avais prévu qu'il soit caché par un érable japonais bien touffu!!! Il en va ainsi des aléas des travaux : lorsqu'on doit changer de plan pour des raisons techniques - en l'occurrence un passage trop étroit pour le robot - le résultat n'est pas celui que l'on pensait! Bon, j'ai déjà trouvé une petite cloison légère en lattes croisées qui masquera le monstre! Et lorsque l'Acer negundo que l'on devine à peine ici aura remis des feuilles, ce sera moins évident - j'y crois!

J'ai planté entre les Erables japonais, les hostas et toute une série de petits narcisses blancs, comme prévus. J'attends beaucoup de cette association qui devrait éclairer ce passage à l'ombre plus de la moitié de la journée!


Vous voyez que le chêne perd déjà ses feuilles et le ramassage a commencé... Du plaisir quand la feuille est sèche, mais maintenant...

Les rosiers, quelques dahlias et vivaces animent encore les massifs. A l'entrée, je compte encore sur le rosier Emera qui a mis des couleurs très toniques avec les froids nocturnes! Un rosier à massif que beaucoup dédaignent, mais que je trouve très "reposant" : toujours de bonne humeur, toujours en fleurs, vert très longtemps... que des qualités!


Evidemment, Clair Matin est bien plus raffiné... mais tellement capricieux chez moi! Une floraison avec de longues stases, des feuilles toujours malades... Il ne grimpera désormais plus, je vais le maintenir en buisson - c'est sa dernière chance...


Les dahlias n'ont pas été à la hauteur : il ne suffit pas de les planter et d'aller ensuite se promener ailleurs. Les escargots et autres limaces s'en sont régalés, et ils ont eu bien de la peine à redémarrer. Il leur manque encore deux ou trois semaines pour éclore tous leurs boutons - et ils sont chétifs! Evelyne qui est normalement une force de la nature m'a fait deux petites fleurs... Adieu les gros bouquets que j'affectionne!


Les capucines ont adoré cet été si long et si chaud... Enfin de retour dans mon jardin, et en fleurs avant le froid.


Quant au géranium Rozanne, il ne dément sa réputation... Toujours prêt à fleurir et à l'assaut de n'importe quelle tuteur. J'avoue que je le trouve assez dépenaillé et de mauvaise tenue, mais la couleur de sa fleur... ici à l'assaut du Magnolia stellata.


L'Impatiens de Nouvelle Guinée a flétri au premier froid, et je l'ai remplacée par un chrysanthème qui a presque le même ton rose froid... J'aime beaucoup cette scène sous le chêne!


Les potées sur la terrasse ont été assez négligées pendant tous ces chamboulements, mais je ne résiste pas à vous montrer les épis de ce Pennisetum rouge qui a enchanté tout mon été...


C'est le chant du cygne... Pendant que j'écris ces quelques lignes, les premiers flocons tombent! Certes, il "neige de rage" comme on dit chez nous quand ce n'est pas très sérieux, mais c'est bien la fin...

mardi 16 octobre 2018

Travaux d'automne

Le jardin fait peau neuve : le renouvellement du gazon et le comblement du petit bassin devenu trop difficile à entretenir pour nous étaient prévus en septembre... sauf que tout a pris du retard. Heureusement, le temps si doux pour la saison nous a été favorable!
Pendant les deux dernières semaines de septembre, nous avons vécu comme si la canicule avait séché notre herbe et j'étais impatiente de voir les travaux débuter.


Et enfin, tout s'est enchaîné. Le terrain a été décapé, les poutres de l'ancien massif de bambou enlevées, et le Philadelphus sans odeur et le Picea glauca conica arrachés sans regret....


L'aventure commençait, car si dans ma tête tout se met assez vite en place, ce n'était pas encore acquis auprès du paysagiste qui voyait pas vraiment ce que je voulais, bien qu'il soit toujours à l'écoute et qu'il soit prêt à remettre en question le projet initial... 

Pour la plus grande joie de tous les chats du quartier, le sol a été nivelé, joliment ratissé, pour être prêt à accueillir les rouleaux de gazon. 


Il a fallu imaginer un espace pour que le robot tondeur puisse tourner sur lui-même, sortir de son futur garage et surtout chevaucher la dalle pour éviter d'avoir à faire du coupe-bordure.

Le gazon a été installé - c'était presque magique de voir se dérouler ces bandes pour former un tapis épais et bien doux au pied.


En une demi-journée, le jardin était vert!


Mais le projet qui me tenait le plus à coeur - et me tenait éveillée la nuit - c'était la création d'une fontaine en lieu et place du bassin... Nous avions récupéré il y a une dizaine d'années des colonnes en marbre pour en faire des trépieds pour nos bonsais. Ils avaient servi dans une jardinerie pour une fontaine de démonstration... Je voulais les utiliser pour faire ruisseler l'eau sur leurs cannelures et nous avons récupéré aussi le vieux bac encore étanche pour imaginer une fontaine moderne et le plus naturelle possible.


Des galets au fond du bassin et deux briques pour soutenir la grille, les trois colonnes avec leur canal interne fixé au silicone, une trappe pour atteindre et nettoyer la pompe à trois vannes. Tout a fonctionné comme prévu!


Des galets variés d'un beau calibre qui débordent légèrement sur l'ancien cadre dallé du bassin... Je suis ravie!

Un petit avant-après, juste pour la nostalgie et pour le plaisir...



Seule Seita est complètement démoralisée par ces cailloux bien trop instables pour ses coussinets... elle n'ose pas s'approcher des colonnes et sa peur légendaire d'être mouillée lui permet de bouder, même si elle est fort intriguée!




jeudi 4 octobre 2018

La vague mauve

Mauve, c'est le ton de la saison! Les Asters dominent le jardin.
Comme vous tous, je ne me lasse pas de ces étoiles si généreuses... et si envahissantes.  Chaque année, avant qu'elles ne fleurissent, je me dis que ce n'est plus possible, que je vais tourner le terrain pour ne garder que quelques plans.



Mais quand elles s'ouvrent,  les étoiles me séduisent et je me demande comment j'avais pu penser les supprimer! Elles se faufilent partout, étouffant des plantes moins solides ou moins bien installées, profitant de n'importe quelle opportunité pour lancer leurs racines à l'assaut du terrain, créant à l'occasion de jolies associations.


Qu'ils soient grands et sans nom, comme celui-ci, ou plus courts et buissonnants comme l'Aster Saffire, ils prennent leur place.

Aster dumosus Saffire
Ces deux là écrasent tout, et j'ai bien de la peine à garder des Asters blancs qui me plaisent tant, ou carrément roses. Ils végètent, même si je les ai plantés bien éloignés de leurs cousins vagabonds...
Citons quand même un géant, résistant, mais ne supportant guère le déplacement qui est au jardin depuis 1998... Malheureusement, sa floraison est très étagée et ses fleurons sont toujours abîmés par des fleurs fanées qui brunissent rapidement...

Aster novi-angliae September Rubin
De couleur plus affirmée, le Cuphea viscosissima se resème tout seul dans le coin le plus chaud du jardin: le carré d'herbes aromatiques.  Ailleurs, il a beaucoup de peine à fleurir avant les nuits froides de l'automne, mais dans le micro-climat voulu pour mes épices, il prolifère, à la plus grande joie des papillons Moro-sphynx qui n'ont de cesse de visiter chaque calice.


Et en magenta aussi,  la magnifique en robe de bal, portée haut sur une tige défeuillée par la maladie qui a touché tous mes rosiers - ou presque!

Rose Rhapsody in Blue
Cette année, les arbres fruitiers regorgent de fruits, et Evereste, tout décoratif qu'il est, rappelle sa nature de vrai pommier :


Toute la campagne alentour nourrit les oiseaux et je peux profiter comme jamais des fructifications des buissons qui d'ordinaire sont pillés avant même que leurs fruits prennent la teinte de leur maturité

Fusain Bonnet d'Evèque

Viorne opulus
Et comme le printemps a été clément, je pourrai vendanger mon pied de vigne avant la fin de la semaine.


Encore un autre travail-plaisir m'attend - avant le début toujours espéré du remaniement du jardin -  la plantation des bulbes de printemps. J'ai essayé de ne pas craquer et de me cantonner à l'in-dis-pen-sa-ble!!!